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Santé

La tachycardie auriculaire paroxystique (TAP) : définition, cause, symptômes, traitement

La tachycardie auriculaire paroxystique est une forme d’arythmie (rythme cardiaque irrégulier). Paroxystique signifie que la phase arythmique démarre et se termine brusquement. Auriculaire signifie que l’arythmie provient de l’oreillette ou de la cavité supérieure du cœur. Tachycardie signifie que le cœur bat à une vitesse anormalement rapide. La tachycardie auriculaire paroxystique (TAP) est également connue sous le nom de TPSV : tachycardie paroxystique supraventriculaire (au-dessus des ventricules).

Il existe d’autres types de tachycardies provenant de l’oreillette, notamment la fibrillation auriculaire, le flutter auriculaire et le syndrome de Wolff-Parkinson-White.

La TAP peut provoquer chez l’adulte une accélération du rythme cardiaque de 60 à 100 battements par minute jusqu’à 130 à 230 battements par minute. Les nourrissons et les enfants ont normalement un rythme cardiaque plus élevé que les adultes, soit 100 à 130 battements par minute. Lorsqu’un nourrisson ou un enfant est atteint de TAP, son cœur va battre au-delà de 220 battements par minute (Bradley, et al., 2001). La TAP est la forme de tachycardie la plus répandue chez les enfants et les nourissons.

Dans la plupart des cas, ce phénomène n’est pas mortel. Il est cependant incommodant et peut être alarmant. Dans de rares cas, certaines personnes souffrant du syndrome de Wolff-Parkinson-White peuvent atteindre un rythme cardiaque extrêmement élevé susceptible de mettre leur vie en danger.

Causes

Une TAP se produit lorsque des signaux électriques provenant de la cavité supérieure du cœur (l’oreillette) se propagent à un rythme irrégulier. Cela affecte les signaux électriques transmis depuis le nœud sino-auriculaire, le stimulateur cardiaque naturel du cœur. Le rythme cardiaque s’accélère et le cœur ne dispose plus de suffisamment de temps pour se remplir de sang avant de l’envoyer vers le reste du corps. Ainsi, trop peu de sang ou d’oxygène est transporté à travers le corps.

Symptômes

Certaines personnes ne rencontrent aucun signe ou symptôme de la TAP alors que d’autres pourront ressentir :

  • des étourdissements
  • des vertiges
  • des palpitations (élévation du rythme cardiaque)
  • des angines de poitrines (douleurs dans la poitrine)
  • des essoufflements

Dans de rares cas, la TAP peut entraîner :

  • un arrêt cardiaque
  • une perte de conscience

Risques

Les femmes sont plus exposées à la TAP que les hommes.

L’état émotionnel peut affecter les risques de TAP. Un état d’épuisement physique ou une prédisposition à l’anxiété présente un risque élevé pour le développement de ce phénomène. En outre, une consommation quotidienne excessive de caféine ou de boissons alcoolisées accroît le risque.

D’autres problèmes cardiaques tels que des antécédents de crise cardiaque ou une maladie de la valve mitrale peut augmenter le risque. Les enfants souffrant d’une maladie cardiaque congénitale présentent un risque élevé de TAP.

Diagnostic

Le médecin peut recommander un électrocardiogramme (ECG) pour l’aider à diagnostiquer une TAP. Un ECG est conçu pour mesurer l’activité électrique du cœur. Après lui avoir demandé de s’allonger, le médecin fixe un certain nombre d’électrodes sur la poitrine, les bras et les jambes du patient.

Il lui demandera de rester immobile et également de retenir son souffle pendant quelques secondes. Dans la mesure où même un léger mouvement peut affecter les résultats, il est essentiel de rester immobile et détendu.

Les électrodes sont reliées à des fils qui transmettent l’activité du cœur à un appareil qui les retranscrit sur une feuille sous la forme de tracés d’ondes. Le médecin sera alors en mesure d’examiner ces données afin de déterminer si le rythme cardiaque est anormalement élevé.

Le test peut également être effectué lors d’une activité ou d’un léger exercice physique afin de mesurer les impacts des changements sur le cœur placé sous condition de stress.

Le médecin peut également contrôler la tension artérielle.

Traitement

La plupart des personnes ayant été affectés par une TAP n’auront plus jamais besoin de nouveau traitement contre le phénomène. Toutefois, le médecin peut prescrire un traitement si le phénomène se produit fréquemment ou se prolonge durant une trop longue période.

Traitement médical

Le médecin peut conseiller de procéder à l’une des manœuvres vagales suivantes au cours d’une TAP : Les manœuvres vagales stimulent le nerf vague afin de ralentir le rythme cardiaque.

  • un massage du sinus carotidien – le médecin appliquera une légère pression sur le cou à l’endroit où l’artère de la carotide se ramifie.
  • exercer une légère pression sur les paupières fermées
  • la manœuvre de Valsalva – appuyer sur les narines tout en expirant par le nez
  • le réflexe d’immersion – plongez soudainement le visage ou le corps dans de l’eau froide

Traitements médicamenteux

En cas de manifestation répétée de TAP et si les manoeuvres décrites ci-dessus ne permettent pas de rétablir un rythme cardiaque normal, les médecins peuvent prescrire des médicaments. Si la TAP survient en milieu médical (cabinet ou hôpital), on pourra administrer une injection de flécaïne (Tambocor) ou de propaféonone (Rythmol) pour ralentir le rythme cardiaque. Le médecin peut également prescrire l’un de ces médicaments sous forme de comprimés à prendre en cas de crise future de TAP.

Remèdes liés au comportement quotidien

Le médecin peut recommander de réduire la consommation de caféine et d’alcool, et d’arrêter ou de réduire la consommation de tabac. Il pourra également vouloir s’assurer qu’il n’y a pas de surmenage chez le patient.

Ablation du cathéter

Dans des cas rares et extrêmes, le médecin peut suggérer une ablation du cathéter. Il s’agit d’une procédure non chirurgicale qui consiste à enlever la fraction du cœur qui provoque l’élévation du rythme cardiaque. Au cours de cette procédure, le médecin placera un cathéter contre la zone de déclenchement et transmettra des fréquences radio à travers elle de sorte qu’elle produise suffisamment de chaleur pour détruire la zone précise.

Long terme

La TAP n’est pas une affection potentiellement mortelle. Les phases de palpitations cardiaques sont plus effrayantes que dangereuses. Le diagnostic pour une personne atteinte de TAP est globalement bon.

Complications

Les complications découlant de la TAP varient suivant l’intensité et la durée de la tachycardie en fonction des conditions cardiaques sous-jacentes de chaque individu. Certaines personnes touchées par la TAP sont susceptibles de risquer la formation d’un caillot sanguin pouvant entraîner une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral. Dans de telles situations, les médecins prescrivent généralement des médicaments comme le dabigatran (Pradaxa) ou la warfarine (Coumadin), qui fluidifient le sang et réduisent le risque de formation de caillots sanguins.

Dans de rares cas, des complications telles que l’insuffisance cardiaque congestive et la cardiomyopathie peuvent survenir.

Prévention

La meilleure façon de prévenir la TAP est d’éviter de fumer et de limiter la consommation d’alcool et de boissons contenant de la caféine. Faire régulièrement de l’exercice et se reposer suffisamment est également conseillé. Il est également possible de réduire considérablement le risque de TAP en maintenant une alimentation saine, et un mode de vie et un poids équilibrés.

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