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Santé

Greffe de rein : définition, cause, symptômes, traitement

Une greffe de rein est une intervention chirurgicale adaptée aux personnes ayant connu une défaillance rénale. La fonction des reins est de filtrer les déchets du sang et de les éliminer du corps sous forme d’urine. Ils contribuent également à la préservation de l’équilibre du corps en fluide et électrolytes. Si vos reins cessent de fonctionner, les déchets s’accumulent dans le corps et peuvent rendre très malade.

Les personnes dont les reins ont cessé de fonctionner reçoivent un traitement appelé dialyse, qui filtre mécaniquement les déchets qui s’accumulent dans le flux sanguin lorsque les reins ne font plus leur travail. Certains patients atteints de défaillance rénale peuvent remplir les conditions requises pour bénéficier d’une greffe de rein, à l’occasion de laquelle l’un des deux reins ou les deux sont remplacés par des organes donnés.

Il existe des aspects positifs et négatifs aussi bien à la dialyse qu’à la transplantation rénale. Une dialyse requiert du temps et du travail. Un patient recevant une dialyse doit effectuer de fréquents déplacements pour se rendre à un centre de dialyses pour y recevoir un traitement par lequel son sang est nettoyé à l’aide d’un dialyseur rénal. Lorsqu’un patient décide de recourir à la dialyse à domicile, il doit acquérir le matériel nécessaire et apprendre à l’utiliser.

Lorsqu’un patient remplit les conditions requises pour une greffe rénale, il peut être délivré d’une dépendance à vie à l’égard des dialyseurs rénaux et de l’agenda inflexible auquel ils sont liés. Le patient est ainsi à même de mener une existence plus active. Il convient toutefois de préciser que les greffes rénales ne conviennent pas à tout le monde, et notamment pas aux patients atteints d’infections actives ou en surcharge pondérale importante.

À l’occasion d’une greffe de rein, un chirurgien remplace un rein du patient par un autre, donné. Même si les êtres humains ont normalement deux reins à la naissance, il est parfaitement possible de mener une vie saine avec un seul rein en état de fonctionner. Après la greffe, le patient doit suivre un traitement à base de médicaments immunodépresseurs afin d’empêcher son système immunitaire d’attaquer le nouvel organe, et de réduire ainsi le risque que son corps rejette le nouveau rein.

Indications

Indications

Une greffe de rein peut être une solution lorsque les reins ont totalement cessé de fonctionner. Le patient est alors en état d’insuffisance rénale chronique au stade ultime (IRSU). Si vous atteignez ce stade, il est probable que votre médecin recommandera une dialyse.

En plus de la dialyse, votre médecin vous indiquera s’il considère que vous êtes, ou non, un(e) bon(ne) candidat(e) à une greffe de rein. Pour être considéré(e) comme un(e) bon(ne) candidat(e) à une greffe de rein, vous devez être suffisamment en bonne santé pour supporter une intervention chirurgicale importante et pouvoir tolérer, après la greffe, un traitement médicamenteux rigoureux à vie. Vous devez également être prêt(e) à accepter et à suivre toutes les instructions de votre médecin, ainsi qu’à prendre vos médicaments régulièrement.

Lorsque l’état de santé général n’est pas bon, une greffe de rein peut être dangereuse ou vouée à l’échec. États de santé graves difficilement compatibles avec une greffe de rein :

  • cancer ou antécédents cancéreux récents ;
  • infection grave (par exemple, tuberculose, infection osseuse ou hépatite) ;
  • pathologie cardiovasculaire grave ;
  • maladie du foie ;

Si votre état de santé général entre dans l’une ou l’autre de ces catégories, il est probable que votre médecin recommandera une transplantation. Si, en outre, vous fumez, consommez de l’alcool ou des médicaments en quantités excessives, ou prenez des drogues illégales, la recommandation de votre médecin sera également hostile à une greffe.

Si le médecin vous considère comme un(e) bon(ne) candidat(e) à une greffe, et si cette procédure vous intéresse, vous serez évalué(e) dans un centre de greffe. Cette évaluation requiert d’ordinaire plusieurs visites. Celles-ci sont destinées à évaluer non seulement votre état de santé, mais également à apprécier votre psychologie et votre situation familiale. Les médecins procéderont à des analyses de sang et d’urine, ainsi qu’à un examen physique complet, afin de déterminer si votre état de santé vous permet de supporter une intervention.

Vous rencontrerez également un psychologue et un travailleur social qui s’assureront que vous êtes à même de comprendre et de suivre un traitement médical complexe. Le travailleur social s’assurera que la procédure est à votre portée, et que le soutien dont vous disposerez, après votre sortie de l’hôpital, sera suffisant.

Si votre candidature à une greffe est retenue, soit un membre de votre famille sera en mesure de donner un rein, soit vous serez placé(e) sur une liste d’attente d’un organisme tel que le réseau américain de don et de greffe d’organe (Organ Procurement and Transplantation Network, OPTN) ou, en France, l’Agence de la biomédecine.

Donneurs

Donneurs

Les donneurs d’organe peuvent être vivants ou décédés.

Donneurs vivants

Parce que le corps humains peut fonctionner parfaitement bien avec un seul rein, un membre de votre famille possédant deux reins sains peut décider de vous donner l’un d’eux. Si le degré de compatibilité avec votre sang et vos tissus est suffisant, vous pouvez organiser un don planifié. Le don d’un rein par un membre de votre famille constitue une bonne solution car il réduit le risque de rejet par votre corps.

Donneurs décédés

Il s’agit de personnes ayant fait don de leur corps (généralement à la suite d’un accident plutôt que d’une maladie), sur lesquels des organes seront prélevés. Le donneur lui-même ou sa famille ont choisi de donner ses organes et tissus. Le risque de rejet par votre corps d’un rein provenant d’un donneur non apparenté est légèrement supérieur à celui d’un organe donné par un parent. Une greffe de rein provenant d’un donneur décédé constitue cependant une bonne solution en l’absence d’autre donneur.

Donneurs

Donneurs

Lors de l’évaluation préalable à la greffe, des tests sanguins sont pratiqués afin de déterminer votre groupe (A, B, AB ou O) et votre système d’antigène leucocytaire humain (human leukocyte antigen, HLA). Les antigènes leucocytaires humains sont un groupe d’antigènes situés à la surface de vos globules blancs (leucocytes). Les antigènes gèrent la réponse de votre système immunitaire. Ainsi, si le type de votre système HLA correspond à celui du donneur, il est plus probable que votre corps ne rejettera pas le greffon. Nous avons tous six antigènes, trois provenant de chacun de nos parents biologiques. Plus vos antigènes correspondent à ceux du donneur, plus grandes sont les chances de succès de la greffe.

Lorsqu’un donneur potentiel a été identifié, les médecins réalisent un autre test pour s’assurer que vos anticorps n’attaqueront pas ceux de l’organe du donneur. Pour cela, une faible quantité de votre sang est mélangée à un peu de sang du donneur. Si votre sang génère les anticorps en réaction au sang du donneur, la greffe ne peut avoir lieu. En l’absence de réaction génératrice d’anticorps, on dit alors que l’« épreuve de compatibilité croisée a été négative ». Cela veut dire qu’une greffe est possible.

Interventions

Lorsque le donneur est vivant, le médecin peut programmer la greffe à l’avance. Si vous attendez un don d’un donneur décédé dont les tissus correspondent aux vôtres, vous devez pouvoir vous rendre d’urgence à l’hôpital dès l’identification d’un donneur. De nombreux établissements hospitaliers dotent leurs patients d’un appareil téléavertisseur ou d’un téléavertisseur pour être en mesure de les joindre rapidement.

Lorsque vous arrivez au centre de greffes, les médecins prélèvent un échantillon de votre sang pour pratiquer le test de comptabilité d’anticorps. Lorsque l’« épreuve de compatibilité croisée est négative », l’intervention peut avoir lieu.

Une greffe de rein nécessite une anesthésie générale. Vous devez donc être endormi(e) lors de l’intervention. Vous n’éprouverez ainsi aucune douleur. Le produit anesthétique vous est injecté par voie intraveineuse placée dans la main ou le bras.

Lors vous êtes endormi(e), le chirurgien pratique une incision (ouverture) dans l’abdomen et y place le rein du donneur. Il raccorde ensuite les artères et veines du rein aux vôtres. Le sang commence ainsi à s’écouler et irriguer le nouveau rein. Le chirurgien raccorde également le nouvel uretère (le tube qui relie le rein à la vessie) du nouveau rein à votre vessie, pour vous permettre d’uriner normalement.

Si vos reins dysfonctionnels sont source de problème, tels qu’une infection ou une tension élevée, le chirurgien les retirera lors de la transplantation. S’ils ne causent pas de complication, il les laissera en place.

Suivi

Vous reprendrez conscience dans une salle de réveil où le personnel hospitalier surveillera vos signes vitaux jusqu’à ce qu’il soit certain que vous êtes réveillé(e) et stable. Vous serez ensuite transféré(e) dans une chambre d’hôpital. Même si, après la greffe, vous vous sentez bien (et c’est souvent le cas), vous devrez rester à l’hôpital durant une semaine après l’intervention.

Il est possible que votre nouveau rein commence à nettoyer votre corps immédiatement ou que quelques semaines lui soient nécessaires pour commencer à fonctionner. Les reins donnés par un parent commencent d’ordinaire à fonctionner plus rapidement que ceux provenant de personnes non apparentées ou de donneurs décédés.

Lors de la phase de guérison initiale, vous devez vous attendre à ce que le site de l’incision soit douloureux et irrité. Lors de votre séjour à l’hôpital, vos médecins suivront l’évolution de votre état de santé, afin d’éviter d’éventuelles complications. Vous devrez également suivre un traitement rigoureux aux immunosuppresseurs, dans le but d’éviter le rejet du nouveau rein par votre corps. Vous devrez prendre ces médicaments quotidiennement durant le reste de votre vie.

Avant que vous ne quittiez l’hôpital, votre équipe de greffe vous communiquera des instructions spécifiques concernant la manière de prendre vos médicaments et le meilleur moment pour cela. Assurez-vous que vous les comprenez bien et respectez-les scrupuleusement une fois de retour chez vous. Vos médecins vous remettront également un calendrier de suivi postérieur à l’intervention.

Une fois sorti(e) de l’hôpital, vous devez vous présenter aux rendez-vous réguliers avec votre équipe de greffe, afin que celle-ci puisse déterminer comment votre nouveau rein fonctionne dans votre corps. Vous devrez prendre les immunosuppresseurs qui vous sont prescrits conformément aux instructions qui vous sont données à cet égard. Il est également possible que d’autres médicaments vous soient prescrits dans le but de réduire les risques d’infection. Enfin, vous devrez vous surveiller vous-même afin de déceler d’éventuels signes indiquant que votre corps rejette le rein, tels que des douleurs ou gonflements, ou des symptômes de type grippal.

Au cours des deux premiers mois suivant l’intervention, vous devrez vous soumettre à un suivi régulier par votre médecin. La durée complète de votre rétablissement peut atteindre six mois.

Risques

Une greffe de rein est une intervention chirurgicale importante. Elle peut donc entraîner de graves complications, et notamment :

  • une réaction allergique à l’anesthésie générale ;
  • un saignement ;
  • l’apparition de caillots sanguins ;
  • une fuite de l’uretère ;
  • un blocage de l’uretère ;
  • une infection ;
  • le rejet du rein greffé ;
  • la défaillance du rein greffé ;
  • une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral ;

Complications

Dans le pire cas de figure, votre corps rejette le nouveau rein. Conservez toutefois à l’esprit le fait qu’environ 98 % des patients ayant reçu une greffe du rein provenant d’un donneur en vie vivent au moins un an après l’intervention. Environ 90 pour cent vivent au moins cinq ans après l’intervention. Approximativement 94 % des patients ayant reçu un rein d’un donneur décédé vivent plus d’un an après l’intervention et environ 82 % d’entre eux cinq ans (Mayo Clinic).

Si vous constatez une irritation inhabituelle sur le site de l’incision ou un changement de la quantité d’urine que vous produisez, informez-en immédiatement votre équipe de greffe. Si votre corps rejette la nouvelle greffe, vous pouvez reprendre les dialyses et, après réévaluation, vous réinscrire sur la liste d’attente en vue d’une nouvelle greffe de rein.

Les médicaments immunosuppresseurs peuvent avoir des effets secondaires non souhaités et entraîner une prise de poids, une fragilisation osseuse, une pilosité accrue, de l’acné, ainsi qu’un risque plus important d’apparition de certains cancers cutanés et de lymphomes non liés à la maladie de Hodgkin.

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